L'inquiétude.

 

L'inquiétude est un sentiment qui nous touche tous.
Cela provient de la pensée racine de peur.
 
S'inquiéter génère tout plein de sous-émotions et sentiments douloureux tels que l'angoisse, le stress, la panique, la crainte, le doute, l’anxiété, en passant même par la culpabilité, la sous-estime de soi...
Prenons un exemple léger: Ce matin j'étais pressée, je n'ai donc pas dit bonjour à ma voisine qui passait. Ceci n'est pas dramatique en soi, mais une personne très sensible s'inquiètera de ce qu'a pensé sa voisine d'elle, puis elle culpabilisera en pensant "pourquoi ne lui ai-je pas dit bonjour!", ensuite viendra la dévalorisation "Que je suis nulle d'avoir fait ça!", puis l'inquiétude reviendra "que va t-elle penser de moi!", c'est un cercle infernal.
 
Seulement, en réalité, l’inquiétude est un sentiment qui peut être évité, car c'est à jamais ici et maintenant que tout opère. Lorsque nous nous montrons inquiet, nous ne sommes pas dans le moment présent mais dans l'avenir (qui de plus est hypothétique). Nous sommes dans l'anticipation.
Nous pensons avec appréhension au résultat de quelque chose, bien qu'y penser ne changera pas sa finalité. Ce qui sera SERA.
 
Imaginons un élève qui a passé le BAC. S'inquiéter du résultat lui est inutile, sa note en restera inchangée. Il ne peut interférer sur le résultat d'une action passée, alors pourquoi s'angoisser? Pour l'obtention de son BAC, c'est le jour J qu'il devait fournir le meilleur de lui même, à l'instant où il passait l’examen. L'acte étant posé, il lui faut maintenant patienter avant de connaître son résultat, il est donc plus efficace de lâcher prise, plutôt que se causer des maux diverses en s’inquiétant.
Certes cet exemple est simple, mais il peut être appliqué à la vie de tous les jours.
 
Lorsque nous nous inquiétons, cela signifie que l'on envisage les pires scénarios, que nous redoutons ce qui est à venir, nous résistons donc au courant de la vie. Les gens qui ont tendance à s’angoisser sont des personnes qui vivent trop dans le futur, ne sont pas assez ancrées dans le moment présent. Dans ce cas il est bon de se relaxer et de ce recentrer.
 
Fort heureusement, nous pouvons aussi nous servir de notre inquiétude comme d'un indicateur. En effet, si nous sommes inquiet, c'est qu'en cet instant nous pensons que nos actions passées n'ont pas été correctes. Nous pouvons donc nous servir de notre inquiétude comme d'une jauge pour définir qui nous voulons être à partir de maintenant. Mais dans tous les cas, il est important de ne pas alimenter cette inquiétude. Une fois que l'on comprend pourquoi elle est là, nous pouvons faire en sorte de la libérer, en acceptant ce qui sera.

Pour reprendre mon exemple de l'élève qui passe son BAC, s'il a des inquiétudes avant de passer son examen, c'est qu'il sent au fond de lui qu'il lui reste des leçons à travailler, il peut donc changer le cours des choses en se mettant au travail, ainsi ne plus être dans l'inquiétude. Et s'il décide de ne pas se mettre au travail, l'inquiétude n'a pas lieu d'être non plus, car c'est son choix.

Il existe également des sources d'inquiétudes plus générales, comme la peur pour l'avenir de la Terre, des Hommes, des animaux...etc. C'est plus difficile car cela concerne  des choses qui nous échappent en apparence. Là encore, cela est un indicateur de l'action que nous avons à poser maintenant, pour mettre un terme à cette angoisse. Agir dès maintenant c'est faire au mieux avec ses capacités. Rester dans l'angoisse n'a rien de constructif.
 

J'ai demandé, au moment où je rédigeais cet article, à l'Univers de m'envoyer quelque chose de personnel qui puisse illustrer cela. Et comme toute demande est entendue, j'ai appris le même jour que mon fils qui partait en classe de neige la semaine suivante ne ferait pas le trajet en train (comme c'était prévu initialement), mais en car. Sachant qu'il partait à la montagne (neige, verglas et j'en passe) et qu'il y avait 700km à faire. J'ai pu lire l'inquiétude dans les yeux des parents, qui étaient déjà angoissés de laisser leur enfant partir 15 jours. J'ai donc choisis de ne pas m'inquiéter de cela, de ne pas céder au stress de ce départ. Car, comme je viens de l'expliquer, m'en inquiéter n'aurait changé en rien le cours des choses.

Alors, faisons au mieux, jour après jour, voilà ce qui importe le plus et qui peu mettre fin à notre inquiétude.
 
N'oublions jamais que seul le moment présent existe, le futur est et restera à jamais hypothétique, cessons d'imaginer le pire, de nous créer des angoisses.
 
Mes guides me disent:" Le premier remède à l'inquiétude est la juste action, le deuxième remède à l'inquiétude est l'acceptation"
 
Je termine par cette magnifique phrase de Bouddha, qui résume à elle seule tout cela:

- "Si le problème a une solution, il ne sert à rien de s'inquiéter. Mais s'il n'y a pas de solution, alors s'inquiéter ne changera rien."